Le rythme délibérément lent et contemplatif du film peut rebuter certains spectateurs habitués aux codes plus dynamiques du cinéma criminel contemporain. Sa durée de plus de deux heures et demie est parfois perçue comme excessive, certaines séquences étant jugées trop étirées malgré leur pertinence narrative. La complexité du personnage principal, bien que saluée par la critique, peut dérouter un public cherchant des repères moraux plus clairs dans ce type de récit. L’approche très japonaise des relations sociales et familiales peut créer une distance culturelle pour les spectateurs occidentaux, rendant certaines subtilités moins accessibles. Enfin, quelques critiques pointent une certaine complaisance dans la description de la violence psychologique, estimant qu’Imamura s’attarde parfois trop longuement sur les aspects les plus sombres de son protagoniste au détriment d’une analyse plus équilibrée des mécanismes sociaux qui l’ont façonné.