Jamie, 16 ans, vit avec sa mère, dans une banlieue où règne chômage et abus sexuels. Sa vie change lorsque John Bunting débarque dans leurs vies. Charismatique, passionnant, Jamie l’admire comme le père qu’il n’a pas connu. Il mettra du temps à comprendre que son mentor est un tueur en série, le plus dangereux qu’ait connu l’Australie…
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- Notre avis sur Les Crimes de Snowtown
Les Crimes de Snowtown de Justin Kurzel divise profondément la critique et le public par son approche impitoyable d’un fait divers sordide. Ce premier long-métrage australien, inspiré des meurtres de Snowtown qui ont marqué l’Australie dans les années 1990, propose une plongée glaçante dans la manipulation psychologique et la violence sociale. Si les notes du public restent dans la moyenne (6.3 à 6.6/10), elles reflètent davantage l’inconfort généré par le propos que la qualité cinématographique du film. La critique spécialisée salue généralement le courage artistique de Kurzel et son refus du sensationnalisme, même si certains reprochent à l’œuvre sa noirceur implacable. Le film s’impose comme un thriller psychologique dérangeant qui interroge les mécanismes de la radicalisation et de l’emprise, sans jamais céder à la facilité du divertissement.
Pourquoi on l'aime
La direction d’acteurs constitue l’atout majeur du film, notamment la performance troublante de Daniel Henshall en John Bunting, qui parvient à incarner le charisme manipulateur du tueur sans jamais le glamouriser. Lucas Pittaway, dans le rôle de Jamie, livre une interprétation d’une justesse saisissante, capturant parfaitement la vulnérabilité d’un adolescent en quête de figure paternelle. La mise en scène de Justin Kurzel impressionne par sa retenue et son réalisme cru, évitant l’écueil du voyeurisme malgré la nature horrifique des événements. L’atmosphère oppressante de la banlieue australienne est remarquablement restituée, créant un environnement authentique où la violence semble tristement inévitable. Les critiques saluent également la photographie terne et délavée qui renforce l’aspect documentaire du récit, ainsi que la bande sonore minimaliste qui amplifie la tension psychologique sans artifice.
Ce qui divise
Le principal reproche adressé au film concerne son caractère profondément déprimant et sa difficulté à offrir la moindre lueur d’espoir ou de rédemption. Certains spectateurs trouvent l’expérience trop éprouvante, reprochant à Kurzel de s’appesantir sur la misère sociale et psychologique sans proposer de catharsis. Le rythme délibérément lent peut rebuter ceux qui s’attendaient à un thriller plus conventionnel, d’autant que le film privilégie l’étude psychologique à l’action. La violence, bien que suggérée plutôt que montrée, reste omniprésente et peut mettre mal à l’aise par son réalisme. Enfin, certains critiquent le manque de contextualisation des motivations du tueur, estimant que le film aurait pu davantage explorer les ressorts sociologiques et psychologiques qui mènent à de tels actes, au-delà de la simple reconstitution des faits.
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