La critique salue unanimement la maîtrise technique de Kiyoshi Kurosawa, particulièrement sa capacité à créer une atmosphère oppressante à travers une mise en scène minimaliste d’une efficacité redoutable. L’approche narrative du réalisateur, qui privilégie la suggestion à l’explicite, génère un sentiment d’inquiétude profonde qui imprègne chaque séquence. Les interprétations, notamment celle de Koji Yakusho dans le rôle de l’inspecteur Takabe, sont saluées pour leur authenticité et leur justesse psychologique. Le scénario intelligent évite les pièges du genre en refusant les explications simplistes, préférant explorer les zones d’ombre de la condition humaine. La direction artistique dépouillée et la photographie froide contribuent à créer un univers claustrophobique où la folie devient contagieuse. Cette approche contemplative du mal, qui refuse le sensationnalisme, élève « Cure » au-dessus des productions horrifiques conventionnelles pour en faire une réflexion profonde sur la violence latente de la société moderne.