Les Dents de la mer
1975
Directed by
124 min
Elle fut la première…
À quelques jours du début de la saison estivale, les habitants de la petite station balnéaire d’Amity sont mis en émoi par la découverte sur le littoral du corps atrocement mutilé d’une jeune vacancière. Pour Martin Brody, le chef de la police, il ne fait aucun doute que la jeune fille a été victime d’un requin. Il décide alors d’interdire l’accès aux plages mais se heurte à l’hostilité du maire uniquement intéressé par l’afflux des touristes. Pendant ce temps, le requin continue à semer la terreur le long des côtes et à dévorer les baigneurs…
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- Notre avis sur Les Dents de la mer
Les Dents de la mer demeure l’un des films les plus influents de l’histoire du cinéma, marquant la naissance du blockbuster moderne et propulsant Steven Spielberg au rang de réalisateur majeur. Ce thriller aquatique a révolutionné le genre horrifique en créant une tension psychologique remarquable, transformant l’océan en source d’angoisse universelle. Près de cinquante ans après sa sortie, le film conserve une efficacité redoutable grâce à une mise en scène maîtrisée qui compense brillamment les limitations techniques de l’époque. L’accueil critique et public reste exceptionnel, comme en témoignent les notes élevées sur toutes les plateformes. Au-delà de son statut de divertissement parfaitement calibré, l’œuvre propose une réflexion subtile sur les rapports de pouvoir, l’économie touristique et la confrontation entre l’homme et la nature. Son influence sur le cinéma populaire est incontestable, établissant les codes du film d’été et inspirant d’innombrables imitateurs.
Pourquoi on l'aime
La réalisation de Spielberg est universellement saluée pour sa capacité à créer une tension croissante sans montrer le requin pendant la majeure partie du film, transformant cette contrainte technique en génie artistique. Les performances du trio Roy Scheider, Richard Dreyfuss et Robert Shaw sont particulièrement appréciées, notamment la séquence mythique du récit de Shaw sur l’USS Indianapolis qui reste un sommet d’interprétation. La bande sonore iconique de John Williams, avec ses deux notes terrifiantes, est devenue l’un des thèmes les plus reconnaissables du cinéma. Le scénario équilibre parfaitement suspense, développement des personnages et critique sociale, while la photographie capture magistralement l’immensité menaçante de l’océan. Les spectateurs louent également le rythme parfaitement maîtrisé, l’authenticité des dialogues et la capacité du film à maintenir son efficacité malgré les décennies, prouvant la qualité intemporelle de sa construction dramatique.
Ce qui divise
Les effets spéciaux, notamment les séquences avec le requin mécanique, montrent inévitablement leur âge et peuvent parfois briser l’illusion pour les spectateurs contemporains habitués aux technologies modernes. Certains critiquent le caractère daté de quelques aspects sociologiques et des représentations féminines, typiques des productions des années 70. Le film souffre parfois de longueurs dans sa partie centrale, particulièrement lors des séquences de développement des personnages qui peuvent sembler moins rythmées comparées aux moments de pur suspense. Quelques spectateurs trouvent la résolution finale un peu abrupte et convenient, estimant que l’affrontement final manque de la subtilité qui caractérise le reste du film. Enfin, l’influence culturelle massive du film a créé une forme de sur-exposition qui peut diminuer l’impact sur les nouvelles générations, certaines séquences étant devenues si iconiques qu’elles ont perdu leur pouvoir de surprise original.
Casting
Bande annonce
