La principale critique récurrente concerne la durée excessive du film, particulièrement dans sa version Redux, qui teste la patience même des cinéphiles les plus aguerris. Certains passages sont jugés trop contemplatifs ou indulgents, ralentissant considérablement le rythme narratif. La structure épisodique du voyage fluvial, bien qu’intentionnelle, peut désorienter les spectateurs habitués aux récits plus linéaires. L’hermétisme de certaines séquences, notamment la fin avec Kurtz, divise entre ceux qui y voient une profondeur philosophique et ceux qui la trouvent prétentieuse. Les excès de Coppola, reflétant sa propre obsession durant le tournage, peuvent paraître narcissiques. Enfin, malgré sa portée universelle, le film reste ancré dans une vision très américaine du conflit vietnamien, ce qui peut limiter sa résonance auprès d’un public international recherchant une perspective plus nuancée du conflit.