Le rythme délibérément lent de Blade Runner divise encore aujourd’hui, certains spectateurs trouvant l’intrigue trop contemplative et parfois hermétique. La narration en voice-over de la version originale est souvent critiquée pour son caractère artificiel et redondant, même si Scott l’a supprimée dans ses versions ultérieures. L’intrigue policière, volontairement simple, peut paraître secondaire face aux enjeux visuels et philosophiques, frustrant ceux qui attendent un thriller plus dynamique. Certains déplorent également que les personnages féminins soient moins développés que leurs homologues masculins, Rachel restant davantage un symbole qu’un personnage à part entière. L’accessibilité du film reste un défi, sa complexité thématique et son ambiance oppressante pouvant rebuter les spectateurs cherchant un divertissement plus direct. Enfin, quelques effets spéciaux accusent le poids des années, même si l’ensemble conserve une cohérence esthétique remarquable.