Comment tuer ce qui n'est pas vivant ?
La première fois qu’Arnie vit Christine, il tomba en extase devant cette beauté aux formes éblouissantes. C’était dit, ils allaient lier leurs destins pour le meilleur et pour le pire. Mais Christine, la belle Plymouth, modèle 57, n’aime pas trop les rivales. Gare à celles qui voudront approcher Arnie !
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- Notre avis sur Christine
« Christine » de John Carpenter occupe une place particulière dans la filmographie du maître de l’horreur et dans le cinéma fantastique des années 80. Adapté du roman de Stephen King, ce thriller surnaturel raconte l’obsession malsaine entre un adolescent timide et une voiture Plymouth Fury de 1958 dotée d’une âme maléfique. Bien qu’il ne soit pas considéré comme l’un des chefs-d’œuvre absolus de Carpenter, le film bénéficie d’une reconnaissance solide auprès des amateurs du genre. Les notes publiques, oscillant autour de 6.8-6.9/10, témoignent d’une réception globalement positive mais sans enthousiasme débordant. Le film est apprécié pour son concept original, sa réalisation soignée et son atmosphère typiquement carpentérienne, même s’il divise parfois par son approche moins subtile que d’autres œuvres du réalisateur. Il demeure aujourd’hui un classique mineur mais respecté du cinéma d’horreur des années 80.
Pourquoi on l'aime
Les spectateurs saluent avant tout l’originalité du concept développé par Stephen King et mis en scène par John Carpenter, transformant un objet du quotidien en antagoniste terrifiant. La réalisation de Carpenter est particulièrement appréciée pour sa maîtrise technique, notamment dans les séquences spectaculaires où Christine se répare d’elle-même ou poursuit ses victimes, créant des moments visuellement marquants. L’atmosphère du film, typique de l’esthétique Carpenter, séduit les amateurs avec sa photographie soignée et sa bande sonore efficace. Les effets spéciaux pratiques, impressionnants pour l’époque, continuent de fasciner le public moderne habitué au numérique. La performance de Keith Gordon dans le rôle d’Arnie est régulièrement soulignée, montrant de manière convaincante la transformation psychologique du personnage. Le film réussit également à créer une véritable personnalité à la voiture, devenant presque un personnage à part entière, ce qui constitue l’un de ses atouts les plus remarquables.
Ce qui divise
Malgré ses qualités, « Christine » souffre de certaines faiblesses récurrentes pointées par la critique et le public. Le rythme du film est parfois jugé inégal, avec un développement qui peut paraître lent dans sa première moitié avant de s’accélérer brutalement. Certains aspects du scénario manquent de subtilité, particulièrement dans l’évolution psychologique d’Arnie qui peut sembler trop abrupte et prévisible. Le film pâtit également de comparaisons défavorables avec d’autres œuvres de Carpenter considérées comme plus abouties, donnant l’impression d’une réalisation plus conventionnelle. Quelques éléments datent visiblement des années 80, tant dans l’esthétique que dans certains dialogues, ce qui peut créer une distance avec le public contemporain. La dimension horrifique, bien que présente, n’atteint pas toujours l’intensité attendue d’un film de Carpenter, laissant parfois les amateurs du genre sur leur faim. Enfin, certains personnages secondaires manquent de profondeur et semblent parfois sacrifiés au profit du concept central.
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Bande annonce