Following : le suiveur
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68 min
Vous n'êtes jamais seul.
Bill est un jeune écrivain qui, par curiosité, prend des inconnus en filature dans les rues de Londres. Ses maladresses et son manque de rigueur lorsqu’il cherche à trop s’approcher de ses sujets le conduisent à être repéré et lui-même suivi par Cobb, un cambrioleur psychopathe, sophistiqué et risque-tout. Cobb persuade peu à peu Bill de passer le pas entre filer et entrer par effraction dans les maisons des personnes qu’il suit…
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- Notre avis sur Following : le suiveur
Following, premier long-métrage de Christopher Nolan réalisé en 1998, constitue un remarquable coup d’essai qui annonce déjà le génie du futur maître du thriller complexe. Tourné avec un budget dérisoire de 6000 dollars en noir et blanc, ce neo-noir psychologique de 70 minutes impressionne par sa sophistication narrative et sa maîtrise technique précoce. L’accueil critique a été largement positif, saluant l’originalité de cette œuvre qui explore les thèmes de l’identité et de la manipulation avec une structure temporelle non-linéaire caractéristique du style Nolan. Les notes solides du public témoignent de la fascination exercée par ce thriller cérébral qui, malgré ses moyens limités, parvient à créer une atmosphère oppressante et paranoïaque dans le Londres urbain. Le film est aujourd’hui reconnu comme un classique du cinéma indépendant britannique et un témoignage saisissant du talent naissant de son réalisateur.
Pourquoi on l'aime
Les spectateurs et critiques saluent unanimement l’ingéniosité du scénario de Nolan, qui parvient à construire un thriller sophistiqué avec une structure narrative complexe malgré un budget minimal. La photographie en noir et blanc est particulièrement appréciée pour son esthétique soignée qui transforme les contraintes budgétaires en choix artistique réussi, créant une atmosphère neo-noir authentique dans les rues de Londres. L’interprétation de Jeremy Theobald en Bill et celle d’Alex Haw en Cobb sont jugées convaincantes, particulièrement dans leurs jeux de manipulation psychologique. La mise en scène témoigne déjà de la signature visuelle de Nolan, avec des cadrages précis et une économie de moyens remarquable. L’originalité du concept, mêlant voyeurisme, effraction et thriller psychologique, séduit par son caractère novateur et sa capacité à maintenir le suspense sur une durée relativement courte.
Ce qui divise
La principale critique récurrente concerne la complexité parfois excessive de la structure narrative non-linéaire, qui peut dérouter certains spectateurs lors d’un premier visionnage. Le budget extrêmement serré se ressent parfois dans la qualité sonore et certains aspects techniques, même si cela fait partie du charme du film indépendant. Quelques spectateurs regrettent la durée relativement courte qui ne permet pas toujours un développement approfondi des personnages secondaires, notamment le personnage féminin qui reste quelque peu sous-exploité. Le rythme peut paraître inégal par moments, alternant entre des séquences très denses et d’autres plus contemplatives. Enfin, certains critiques pointent une certaine froideur émotionnelle inhérente au style Nolan, qui privilégie l’exercice intellectuel au détriment de l’engagement émotionnel, rendant parfois l’identification aux personnages difficile malgré la qualité indéniable de l’ensemble.
Casting
Bande annonce
