L'histoire vraie et choquante de Henry Lee Lucas.
Henry, portrait d’un serial killer est un film basé sur la vie et les ‘exploits’ macabres de l’un des tueurs en série les plus monstrueux de toute l’histoire des Etats Unis: Henry Lee Lucas. Comme tous les serial killers Harry possède un double visage, celui d’un homme ordinaire sans histoire, et un autre qui l’entraine dans une folie meurtrière sans précédent en compagnie de son ami et ‘collègue’ Otis Toole.
Regarder en ligne
- Notre avis sur Henry, portrait d’un serial killer
« Henry: Portrait of a Serial Killer » de John McNaughton demeure l’un des films d’horreur les plus troublants et controversés du cinéma indépendant américain. Sorti en 1986 mais distribué seulement en 1990 en raison de sa violence extrême, ce long-métrage inspiré de la vie d’Henry Lee Lucas divise autant qu’il fascine. Les notes publiques, oscillant entre 6,74/10 sur TMDb et 7,0/10 sur IMDb, reflètent cette polarisation. La critique salue généralement le courage artistique de McNaughton et la performance glaçante de Michael Rooker, reconnaissant au film sa capacité à explorer la psyché d’un tueur sans jamais la glorifier. Cependant, son approche documentaire brutale et sa violence crue rebutent une partie du public. Devenu film culte du genre, « Henry » reste une œuvre marquante qui interroge les limites de la représentation cinématographique de la violence tout en proposant un portrait psychologique d’une justesse terrifiante.
Pourquoi on l'aime
La force principale du film réside dans la performance exceptionnelle de Michael Rooker, qui livre un portrait d’Henry d’un réalisme saisissant, évitant tout sensationalisme pour camper un personnage à la banalité effrayante. La réalisation de John McNaughton impressionne par son approche quasi-documentaire, utilisant un style dépouillé et une photographie volontairement terne qui renforce l’authenticité troublante du récit. Le scénario refuse intelligemment d’expliquer ou de justifier les actes du protagoniste, présentant la violence de manière frontale sans voyeurisme complaisent. Cette approche minimaliste et le budget réduit servent paradoxalement le propos, créant une atmosphère d’oppression constante. Les critiques louent également le courage du réalisateur à explorer un sujet tabou avec une honnêteté brutale, proposant une réflexion profonde sur la nature du mal sans tomber dans l’exploitation. L’impact psychologique durable du film témoigne de sa réussite artistique indéniable.
Ce qui divise
La violence extrême et la crudité de certaines scènes constituent le principal reproche adressé au film, nombreux étant ceux qui estiment que McNaughton franchit parfois la ligne rouge entre art et complaisance morbide. Le rythme particulièrement lent et l’absence de structure narrative traditionnelle peuvent dérouter les spectateurs habitués aux codes du thriller, créant une expérience éprouvante qui ne convient pas à tous les publics. Certains critiquent également le manque apparent d’empathie du film envers les victimes, jugé déshumanisant par une partie du public. L’aspect technique, bien que servant le propos, souffre parfois des contraintes budgétaires, avec une image et un son qui peuvent paraître datés. Enfin, l’approche volontairement froide et distanciée du réalisateur, si elle constitue un parti pris artistique cohérent, peut laisser le spectateur dans un sentiment de vide émotionnel difficile à supporter, questionnant la valeur cathartique de l’expérience cinématographique proposée.
Casting
Bande annonce