Certains critiques reprochent au film ses libertés avec la vérité historique, notamment dans la représentation des relations entre Turing et ses collègues, souvent simplifiées pour les besoins dramaturgiques. La structure narrative en flashbacks multiples peut parfois sembler artificielle et nuit occasionnellement à la fluidité du récit. Quelques passages accusent un certain académisme propre aux biopics hollywoodiens, avec des moments convenus qui manquent de subtilité. Le personnage de Joan Clarke, bien qu’interprété avec justesse par Keira Knightley, reste parfois cantonné à un rôle de faire-valoir émotionnel. Certains aspects techniques du décryptage sont parfois sur-simplifiés au point de frôler l’inexactitude, ce qui peut frustrer les spectateurs avertis. Le ton oscille parfois maladroitement entre thriller d’espionnage et drame intimiste, créant quelques ruptures de rythme. Enfin, la fin peut paraître quelque peu didactique dans sa volonté de réhabiliter la mémoire de Turing, perdant en naturalité ce qu’elle gagne en message.