La principale réserve concerne l’extrême violence graphique du film, jugée parfois gratuite et susceptible d’éclipser la richesse psychologique du propos. Certains critiques estiment que Kim Jee-woon pousse parfois le voyeurisme trop loin, risquant de perdre une partie du public dans des séquences particulièrement éprouvantes. La durée de 144 minutes divise également, quelques spectateurs trouvant certains passages répétitifs dans la mécanique de traque entre les deux protagonistes. L’approche nihiliste et désespérée peut dérouter ceux qui recherchent une catharsis plus traditionnelle dans ce type de récit. Plusieurs observateurs regrettent que l’intensité émotionnelle constante laisse peu de place à la respiration, créant une expérience parfois écrasante. Enfin, malgré sa portée universelle, le film demeure ancré dans une esthétique de la violence qui peut sembler complaisante, questionnant l’équilibre entre intention artistique et spectacle brutal, même si cette ambiguïté semble volontaire de la part du réalisateur.