La durée imposante de trois heures et quarante-huit minutes constitue le principal écueil soulevé par une partie du public, certains passages contemplatifs pouvant paraître longuets aux spectateurs moins patients. Le rythme délibérément lent de David Lean, bien que servant la contemplation épique, peut frustrer ceux habitués aux codes narratifs plus dynamiques du cinéma contemporain. Quelques critiques pointent également certains aspects de la représentation des personnages arabes qui, malgré les bonnes intentions du film, reflètent parfois les limites de la vision occidentale des années 1960. La complexité psychologique du personnage principal, si elle constitue une richesse, peut aussi dérouter par ses contradictions et son évolution parfois difficile à suivre. Enfin, l’approche très littéraire et introspective du récit peut sembler datée face aux attentes d’action plus directe du public moderne, même si cette caractéristique fait paradoxalement la grandeur intemporelle de l’œuvre.