Lost in Translation
Directed by
102 min
Comment dit-on "perdu" en japonais ?
Bob Harris, acteur sur le déclin, se rend à Tokyo pour tourner un spot publicitaire. Il a conscience qu’il se trompe – il devrait être chez lui avec sa famille, jouer au théâtre ou encore chercher un rôle dans un film -, mais il a besoin d’argent. Du haut de son hôtel de luxe, il contemple la ville, mais ne voit rien. Il est ailleurs, détaché de tout, incapable de s’intégrer à la réalité qui l’entoure, incapable également de dormir à cause du décalage horaire. Dans ce même établissement, Charlotte, une jeune Américaine fraîchement diplômée, accompagne son mari, photographe de mode. Ce dernier semble s’intéresser davantage à son travail qu’à sa femme. Se sentant délaissée, Charlotte cherche un peu d’attention. Elle va en trouver auprès de Bob…
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- Notre avis sur Lost in Translation
« Lost in Translation » de Sofia Coppola s’impose comme une œuvre majeure du cinéma indépendant américain des années 2000, saluée tant par la critique que par le public. Ce film contemplatif explore avec une rare finesse les thèmes de l’isolement, de la connexion humaine et du mal-être existentiel à travers le prisme de deux Américains perdus dans le Tokyo moderne. La réalisation délicate de Coppola, portée par les performances remarquables de Bill Murray et Scarlett Johansson, a conquis les festivals internationaux et valu de nombreuses récompenses, dont l’Oscar du meilleur scénario original. Les notes élevées du public témoignent de sa capacité à toucher un large spectre de spectateurs, malgré son rythme volontairement lent et son approche minimaliste. Le film demeure une référence en matière de cinéma d’auteur accessible, marquant durablement le paysage cinématographique contemporain par son style unique et sa sensibilité particulière.
Pourquoi on l'aime
Les spectateurs plébiscitent unanimement la performance subtile et touchante de Bill Murray, qui livre ici l’une de ses interprétations les plus nuancées, oscillant parfaitement entre mélancolie et humour discret. La direction artistique de Sofia Coppola est largement saluée pour sa capacité à saisir l’atmosphère feutrée et la beauté alienante du Tokyo nocturne, créant une ambiance visuelle hypnotique. L’alchimie entre les deux protagonistes fascine par son authenticité et sa retenue, leur relation évoluant de manière organique sans jamais tomber dans les clichés romantiques conventionnels. La photographie de Lance Acord capture magistralement les contrastes entre tradition et modernité, solitude et intimité. Le public apprécie également la bande sonore éclectique qui accompagne parfaitement les émotions des personnages. L’écriture intelligente explore avec justesse les questionnements existentiels universels, touchant particulièrement les spectateurs en quête de sens et de connexion authentique.
Ce qui divise
Le rythme délibérément contemplatif du film divise une partie du public qui peut le trouver trop lent ou ennuyeux, particulièrement ceux habitués à un cinéma plus dynamique. Certains spectateurs reprochent à l’intrigue son caractère ténu et l’absence d’événements marquants, considérant que le film manque de substance narrative concrète. La fin ouverte et ambiguë frustre ceux qui attendent des résolutions claires et définitives, laissant plusieurs questions sans réponse explicite. Quelques critiques pointent une certaine complaisance dans la mélancolie des personnages privilégiés, estimant que leurs problèmes existentiels peuvent paraître superficiels face aux véritables difficultés de la vie. La représentation du Japon et de sa culture a parfois été jugée stéréotypée ou exotisante, réduisant le pays à un décor esthétique pour le malaise occidental. Enfin, certains regrettent que le développement psychologique des personnages secondaires reste trop en surface, limitant la profondeur émotionnelle globale du récit.
Casting
Bande annonce
