Cette adaptation souffre inévitablement de la comparaison avec les versions ultérieures plus ambitieuses et spectaculaires, notamment celle de Claude Berri qui a marqué les esprits. Les moyens de production limités de l’époque se ressentent dans certaines séquences, donnant parfois une impression de théâtre filmé plutôt que de véritable cinéma. Le rythme peut paraître inégal, avec des longueurs dans le développement de l’intrigue qui peuvent décourager les spectateurs habitués aux codes narratifs plus modernes. Certains dialogues et situations accusent le poids des années, reflétant les conventions du cinéma français des années 1950. La mise en scène, bien que correcte, manque parfois d’audace visuelle et de souffle épique pour porter pleinement cette histoire de passion et de vengeance. Enfin, le découpage en deux parties peut frustrer ceux qui souhaitent découvrir l’histoire complète en une seule fois, créant une sensation d’inachevé malgré la cohérence narrative de cette première partie.