Memento
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116 min
Tatouer pour ne pas oublier…
Leonard Shelby ne porte que des costumes de grands couturiers et ne se déplace qu’au volant de sa Jaguar. En revanche, il habite dans des motels miteux et règle ses notes avec d’épaisses liasses de billets. Leonard n’a qu’une idée en tête: traquer l’homme qui a violé et assassiné sa femme afin de se venger. Sa recherche du meurtrier est rendue plus difficile par le fait qu’il souffre d’une forme rare et incurable d’amnésie. Bien qu’il puisse se souvenir de détails de son passé, il est incapable de savoir ce qu’il a fait dans le quart d’heure précédent, où il se trouve, où il va et pourquoi. Pour ne jamais perdre son objectif de vue, il a structuré sa vie à l’aide de fiches, de notes, de photos, de tatouages sur le corps. C’est ce qui l’aide à garder contact avec sa mission, à retenir les informations et à garder une trace, une notion de l’espace et du temps.
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- Notre avis sur Memento
Memento de Christopher Nolan (2000) s’impose comme un chef-d’œuvre de cinéma indépendant qui a révolutionné le thriller psychologique. Ce film audacieux, raconté à rebours pour reproduire l’amnésie antérograde de son protagoniste, a marqué un tournant dans la carrière de Nolan et influencé durablement le cinéma contemporain. Porté par une performance remarquable de Guy Pearce, le film mêle habilement réflexion philosophique sur la mémoire et l’identité avec les codes du polar noir. Sa structure narrative complexe et innovante, loin d’être un simple artifice, sert parfaitement le propos du film en immergeant le spectateur dans la confusion mentale du héros. Acclamé par la critique internationale et plébiscité par le public avec des notes exceptionnelles, Memento a prouvé qu’un film conceptuel pouvait être à la fois intellectuellement stimulant et divertissant, ouvrant la voie à une nouvelle génération de thrillers narratifs ambitieux.
Pourquoi on l'aime
La prouesse technique de Christopher Nolan fascine unanimement la critique et le public. La structure narrative inversée, audacieuse et parfaitement maîtrisée, crée une expérience cinématographique unique où le spectateur partage véritablement la désorientation du protagoniste. Guy Pearce livre une interprétation magistrale, incarnant avec justesse la vulnérabilité et la détermination de Leonard Shelby. Le scénario, d’une intelligence remarquable, explore avec profondeur les thèmes de la mémoire, de l’identité et de la vérité subjective. La photographie soignée de Wally Pfister et la réalisation précise de Nolan créent une atmosphère oppressante parfaitement adaptée au propos. Les critiques saluent également la capacité du film à maintenir le suspense malgré sa complexité, offrant plusieurs niveaux de lecture qui récompensent les visionnages répétés. Cette œuvre démontre qu’un thriller peut être à la fois populaire et intellectuellement exigeant.
Ce qui divise
La complexité narrative de Memento, bien qu’admirée, peut dérouter certains spectateurs lors du premier visionnage. Plusieurs critiques soulignent que la structure chronologique inversée, malgré sa pertinence thématique, peut parfois sembler gratuite ou artificielle pour ceux qui préfèrent une narration plus conventionnelle. Le rythme parfois lent et contemplatif peut frustrer les amateurs de thrillers plus dynamiques. Certains regrettent que l’aspect cérébral du film prenne parfois le pas sur l’émotion, créant une certaine distance avec les personnages secondaires, notamment féminins, qui restent relativement peu développés. La fin, volontairement ambiguë, divise entre ceux qui y voient une richesse interprétative et ceux qui auraient préféré plus de clarté. Enfin, quelques voix critiques estiment que le film peut paraître prétentieux dans son approche conceptuelle, privilégiant l’exercice de style à l’accessibilité narrative.
Casting
Bande annonce
