Aucune chance d'en sortir indemne.
1980, États-Unis, à la frontière qui sépare le Texas du Mexique, les trafiquants mexicains de drogue ont depuis longtemps remplacé les voleurs de bétail. Lorsque Llewelyn Moss découvre dans une plaine des véhicules abandonnés, cernée de cadavres ensanglantés, il ne sait rien de ce qui a conduit à ce drame. Mais il comprend qu’un échange a mal tourné et qu’ils se sont entre-tués. Il recherche un éventuel survivant, le piste et le retrouve mort, au pied d’un arbre avec une valise contenant deux millions de dollars qu’il emporte. Il ne se doute pas de ce que cela va provoquer, mais il se doute que les trafiquants ne vont pas abandonner l’argent. Moss a déclenché une réaction en chaîne que le shérif Ed Tom Bell, un homme proche de la retraite, lucide et clairvoyant, va suivre à la trace…
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- Notre avis sur No Country for Old Men
« No Country for Old Men » des frères Coen s’impose comme l’un des films les plus acclamés de leur filmographie et un chef-d’œuvre du cinéma contemporain. Cette adaptation du roman de Cormac McCarthy a conquis la critique internationale et remporté quatre Oscars, dont celui du meilleur film. Le long-métrage transcende le genre du thriller pour devenir une méditation philosophique sur la violence, le destin et la morale dans l’Amérique moderne. Les notes exceptionnelles du public (8.2/10 sur IMDb, 4.32/5 sur Letterboxd) témoignent de son impact durable auprès des spectateurs. La réception critique unanime salue la maîtrise technique des Coen, portée par une mise en scène d’une précision chirurgicale et des performances d’acteurs remarquables. Le film est désormais considéré comme un classique moderne qui redéfinit les codes du neo-western et du thriller psychologique.
Pourquoi on l'aime
Les spectateurs et critiques plébiscitent avant tout la performance terrifiant de Javier Bardem dans le rôle d’Anton Chigurh, l’un des antagonistes les plus marquants de l’histoire du cinéma. La réalisation millimetrée des frères Coen impressionne par sa sobriété et son efficacité, créant une tension palpable sans jamais recourir à l’esbroufe. L’adaptation fidèle du roman de McCarthy préserve la profondeur philosophique de l’œuvre originale tout en offrant un spectacle cinématographique saisissant. La photographie sublime capture l’immensité désolée du paysage texan, renforçant l’atmosphère oppressante du récit. Les performances de Tommy Lee Jones et Josh Brolin complètent parfaitement le triptyque central, apportant nuance et humanité à leurs personnages respectifs. L’absence quasi-totale de musique et l’utilisation magistrale du silence renforcent l’authenticité et l’impact émotionnel de chaque séquence, créant une expérience cinématographique unique et mémorable.
Ce qui divise
Certains spectateurs reprochent au film son rythme parfois contemplatif qui peut paraître lent, particulièrement dans les séquences de dialogue philosophique du shérif Bell. La fin ouverte et méditative divise une partie du public qui s’attend à une résolution plus conventionnelle du thriller, laissant certains sur leur faim. L’absence de musique, bien qu’artistiquement justifiée, peut créer une expérience froide et distante pour les spectateurs en quête d’émotion plus accessible. La violence, bien que non gratuite, reste particulièrement brutale et peut rebuter les spectateurs sensibles. Quelques critiques pointent également une certaine froideur dans la mise en scène des Coen, qui privilégie l’esthétisme et la réflexion au détriment de l’engagement émotionnel direct. Enfin, la complexité thématique du film, héritée du roman de McCarthy, peut dérouter les spectateurs cherchant un divertissement plus immédiat, rendant l’œuvre parfois hermétique au grand public malgré ses qualités cinématographiques indéniables.
Casting
Bande annonce