Once Upon a Time… in Hollywood
2019
Directed by
162 min
Dans cette ville, tout peut changer.
En 1969, Rick Dalton – star déclinante d’une série télévisée de western – et Cliff Booth – sa doublure de toujours – assistent à la métamorphose artistique d’un Hollywood qu’ils ne reconnaissent plus du tout en essayant de relancer leurs carrières.
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- Notre avis sur Once Upon a Time… in Hollywood
« Once Upon a Time… in Hollywood » de Quentin Tarantino divise autant qu’il fascine, incarnant parfaitement l’amour-haine que suscite le cinéaste américain. Avec ses notes publiques honorables mais sans éclat (7.4-7.6/10), le film confirme sa position d’œuvre polarisante qui récompense les cinéphiles patients tout en frustrant ceux attendant un divertissement plus conventionnel. Tarantino livre ici sa lettre d’amour la plus personnelle au Hollywood de la fin des années 60, une reconstitution d’époque somptueuse portée par le duo DiCaprio-Pitt dans leurs meilleurs rôles depuis longtemps. Si la critique salue généralement la maturité stylistique du réalisateur et son approche contemplative, le grand public reste partagé face à un rythme délibérément lent et une structure narrative qui défie les attentes. Le film fonctionne davantage comme une immersion nostalgique qu’un récit traditionnel, ce qui explique sa réception contrastée.
Pourquoi on l'aime
Les spectateurs saluent unanimement la reconstitution méticuleuse du Hollywood de 1969, véritable machine à remonter le temps qui transforme Los Angeles en personnage à part entière. Leonardo DiCaprio livre une performance vulnérable et nuancée en acteur sur le déclin, tandis que Brad Pitt rayonne d’un charisme désinvolte qui lui a valu l’Oscar du meilleur acteur dans un second rôle. L’alchimie entre les deux comédiens, their bromance authentique, constitue le cœur émotionnel du film. Visuellement, Tarantino atteint des sommets avec une direction artistique impeccable et une photographie léchée qui capture la mélancolie dorée de cette époque charnière. Les cinéphiles apprécient particulièrement les références cinématographiques foisonnantes et la bande originale vintage parfaitement choisie. La maturité narrative du réalisateur, moins bavard et plus contemplatif que d’habitude, séduit également ceux qui découvrent un Tarantino apaisé, capable de moments de pure grâce cinématographique.
Ce qui divise
Le principal reproche concerne le rythme délibérément lancinant qui teste la patience des spectateurs habitués aux films plus dynamiques de Tarantino. Beaucoup jugent la durée excessive (161 minutes) pour une intrigue finalement ténue, le film privilégiant l’atmosphère aux événements narratifs marquants. Cette approche contemplative déroute une partie du public qui s’attend à plus d’action et de rebondissements, notamment dans les deux premiers actes largement descriptifs. Certains critiquent également le traitement des personnages féminins, jugés sous-développés, particulièrement Margot Robbie dont le rôle de Sharon Tate reste relativement passif. L’indulgence de Tarantino envers ses propres obsessions cinéphiliques peut sembler gratuite aux non-initiés, créant parfois une impression de film réservé aux connaisseurs. Enfin, la finale explosive, bien que spectaculaire, divise par son contraste saisissant avec le reste du métrage et soulève des questions sur ses implications historiques et morales.
Casting
Bande annonce
