Malgré sa reconnaissance critique, PlayTime divise par certains aspects qui peuvent rebuter une partie du public. Sa durée de plus de deux heures, associée à un rythme délibérément lent et contemplatif, peut déconcerter les spectateurs habitués à un cinéma plus dynamique. L’absence d’intrigue traditionnelle et de véritable développement narratif déroute ceux qui recherchent une histoire classique avec des enjeux dramatiques. Le personnage de Hulot, pourtant central dans les précédents films de Tati, se trouve ici dilué dans la masse, perdant de sa singularité attachante. Certains regrettent également que l’humour, bien que sophistiqué, manque parfois de spontanéité et paraisse trop calculé. L’aspect répétitif de certaines séquences et la froideur volontaire de l’esthétique peuvent créer une distance émotionnelle. Enfin, la critique de la modernité, bien que pertinente, peut sembler parfois trop systématique et manquer de nuances dans son approche sociologique.