Les spectateurs et critiques louent unanimement la virtuosité technique d’Hitchcock, particulièrement sa capacité à créer une tension insoutenable à partir d’éléments apparemment anodins. La performance troublante d’Anthony Perkins dans le rôle de Norman Bates est régulièrement citée comme l’une des plus marquantes du cinéma, créant un personnage complexe oscillant entre sympathie et terreur. La photographie en noir et blanc de John L. Russell magnifie chaque plan, transformant le motel en véritable personnage du film. La bande sonore stridente de Bernard Herrmann, notamment durant la séquence de la douche, reste gravée dans les mémoires et a redéfini l’usage de la musique dans le suspense. L’audace narrative du film, qui déroute constamment les attentes du spectateur, est saluée comme révolutionnaire. Enfin, la mise en scène millimétrée d’Hitchcock transforme des lieux ordinaires en espaces oppressants, démontrant son génie de la manipulation psychologique du public.