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- Notre avis sur Schizophrenia
« Angst » de Gerald Kargl s’impose comme l’une des œuvres les plus dérangeantes et techniquement remarquables du cinéma d’horreur autrichien. Ce film de 1983, inspiré d’un fait divers réel, divise profondément par son approche documentaire quasi-clinique de la violence psychopathique. Les notes du public (7.1 sur TMDb, 7.2 sur IMDb) témoignent d’une reconnaissance certaine, particulièrement au sein des cinéphiles amateurs de cinéma de genre. L’œuvre fascine par sa radicalité formelle et son refus de tout voyeurisme gratuit, préférant une approche phénoménologique troublante. Si le film reste confidentiel, il jouit d’un statut culte auprès des connaisseurs qui y voient un jalon important du cinéma expérimental européen. Cette réputation s’est construite au fil des décennies, faisant d’Angst une référence incontournable mais exigeante du thriller psychologique extrême.
Pourquoi on l'aime
Les spectateurs saluent unanimement la prouesse technique extraordinaire d’Angst, notamment sa photographie inventive et sa bande sonore oppressante qui plongent littéralement dans l’esprit dérangé du protagoniste. La performance de l’acteur principal, Erwin Leder, impressionne par son authenticité dérangeante et son absence totale de complaisance. Gerald Kargl réussit le tour de force de créer une atmosphère d’angoisse palpable grâce à une mise en scène d’une précision chirurgicale et des mouvements de caméra innovants pour l’époque. L’approche documentaire, basée sur des témoignages psychiatriques réels, confère au film une dimension sociologique fascinante. Les cinéphiles apprécient également le courage artistique de cette œuvre qui refuse tout compromis commercial et explore sans fard les mécanismes de la violence pathologique, créant une expérience cinématographique unique et mémorable.
Ce qui divise
La principale réserve concernant Angst porte sur sa violence psychologique extrême qui peut rebuter de nombreux spectateurs, rendant le visionnage particulièrement éprouvant. Certains critiquent le rythme parfois laborieux du film, notamment dans sa première partie où l’errance du personnage peut sembler répétitive. L’absence quasi-totale de dialogue et la narration en voix-off constante divisent, certains y voyant un procédé artificiel qui nuit à l’immersion. Le caractère expérimental de l’œuvre, bien qu’apprécié par les cinéphiles, constitue un obstacle pour le grand public qui peut se sentir désorienté par cette approche non-conventionnelle. Enfin, l’aspect daté de certains effets sonores et la qualité d’image parfois inégale, liée aux contraintes budgétaires de l’époque, peuvent altérer l’expérience pour les spectateurs habitués aux standards techniques contemporains.
Casting
Bande annonce