Shutter Island
2010
Directed by
138 min
Quelqu’un a disparu.
En 1954, le marshal Teddy Daniels et son coéquipier Chuck Aule sont envoyés enquêter sur l’île de Shutter Island, dans un hôpital psychiatrique où sont internés de dangereux criminels. L’une des patientes, Rachel Solando, a inexplicablement disparu. Comment la meurtrière a‐t‐elle pu sortir d’une cellule fermée de l’extérieur ? Le seul indice retrouvé dans la pièce est une feuille de papier sur laquelle on peut lire une suite de chiffres et de lettres sans signification apparente. Œuvre cohérente d’une malade, ou cryptogramme ?
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- Notre avis sur Shutter Island
Shutter Island s’impose comme l’un des thrillers psychologiques les plus marquants de la décennie 2010, confirmant une fois de plus le talent de Martin Scorsese pour réinventer les codes du genre. Porté par une performance magistrale de Leonardo DiCaprio, le film divise autant qu’il fascine par sa construction narrative labyrinthique et son atmosphère oppressante. Les notes exceptionnelles du public (8,2/10 sur IMDb) témoignent de l’impact durable de cette œuvre qui réussit le pari audacieux de mêler film noir, horreur gothique et étude psychanalytique. Si certains critiques ont reproché au film sa complexité parfois gratuite, la majorité reconnaît la maîtrise technique de Scorsese et sa capacité à maintenir le spectateur dans un état de tension permanente. Adaptation fidèle du roman de Dennis Lehane, Shutter Island demeure un film qui se bonifie avec les revisionnages, révélant de nouveaux indices à chaque vision.
Pourquoi on l'aime
Les spectateurs saluent unanimement la direction artistique somptueuse qui transforme l’île en véritable personnage du film, créant une atmosphère gothique saisissante renforcée par la photographie de Robert Richardson. Leonardo DiCaprio livre une interprétation d’une intensité remarquable, naviguant avec brio entre vulnérabilité et détermination, tandis que le casting de soutien (Mark Ruffalo, Ben Kingsley, Max von Sydow) apporte une profondeur théâtrale à l’ensemble. La mise en scène de Scorsese, particulièrement inventive dans ses mouvements de caméra et ses cadrages claustrophobiques, maintient un suspense haletant du début à la fin. Le public apprécie également la richesse du scénario qui fonctionne sur plusieurs niveaux de lecture, offrant une expérience différente à chaque visionnage. La bande sonore, mélange habile de compositions classiques et contemporaines, amplifie magistralement la tension dramatique et l’aspect onirique du récit.
Ce qui divise
Certains spectateurs reprochent à Shutter Island sa longueur excessive, estimant que le rythme s’essouffle par moments, particulièrement au milieu du métrage où les révélations tardent à venir. La complexité narrative, si elle séduit les amateurs de puzzles cinématographiques, peut dérouter une partie du public qui trouve l’intrigue parfois trop alambiquée pour son propre bien. Plusieurs critiques pointent également une certaine lourdeur dans l’exposition de certains éléments psychologiques, Scorsese étant accusé de manquer parfois de subtilité dans sa démonstration. L’aspect prévisible de la révélation finale divise également, certains spectateurs affirmant avoir deviné la chute dès la première moitié du film, ce qui atténue l’impact de la conclusion. Enfin, quelques voix s’élèvent pour dénoncer une tendance au spectaculaire qui desservirait parfois la dimension intimiste du drame psychologique, privilégiant l’effet au détriment de l’émotion pure.
Casting
Bande annonce
