Le principal reproche adressé à Solaris concerne son rythme extrêmement lent qui peut rebuter les spectateurs habitués à un cinéma plus accessible. Sa durée de trois heures, ponctuée de longs plans contemplatifs, exige une patience que tous ne possèdent pas. La complexité narrative et philosophique du film peut également dérouter, créant parfois une impression d’hermétisme qui nuit à l’immersion émotionnelle. Certains critiquent le caractère parfois répétitif de certaines séquences, notamment les scènes domestiques qui s’étirent longuement. L’approche résolument intellectuelle de Tarkovski, si elle enrichit l’œuvre, peut aussi créer une distance avec le spectateur en quête d’émotion plus directe. Enfin, quelques aspects techniques montrent leur âge, même si cela n’altère pas fondamentalement la puissance du propos. Ces défauts apparents sont néanmoins indissociables de l’ambition artistique du réalisateur, qui assume pleinement ses choix esthétiques radicaux.